Préparer son mental avant le départ : la vraie clé
On prépare un plan, des allures, des ravitos… puis le jour J tout explose. Alors comment garder la tête froide dans l’effort ?
Salut les traileurs qui stressent la veille d’une course,
Demain, je prends le départ de la plus grosse course de ma vie :
33 km, 1500 m de D+.
Un truc qui fait un peu peur, mais qui donne surtout envie de voir si je suis capable.
Et je me suis dit que c’était le moment parfait pour parler d’un sujet dont on ne parle jamais assez :
le mental en course.
Parce que tu peux avoir le meilleur plan du monde…
mais une fois que tu franchis la ligne de départ, tout se bouscule.
🧠 Avant la course : on rêve
Tu te dis :
“Je vais gérer comme un chef.”
“Je vais tenir mon allure.”
“Je vais marcher là, courir là, manger là…”
Bref : t’as un plan.
Tout beau.
Tout propre.
Très rassurant.
Sauf que le plan, c’est la théorie.
😅 Pendant la course : on improvise
Dès que le coup de départ part, ton cerveau passe en mode :
“Bon… on fait comment maintenant ??”
Et là, tu découvres :
les montées plus raides que prévu
le cardio qui monte plus vite que ton ego
les jambes qui discutent entre elles
les doutes qui commencent (“Mais pourquoi on s’inflige ça ???”)
C’est là que le mental prend le relais.
💭 Ma stratégie pour demain (le pacte que je fais avec moi-même)
J’ai décidé de tester un truc :
une discipline énorme, du début à la fin.
C’est mon “pacte de course” :
Ne pas dépasser la Z3.
Pas de folie.
Pas d’égo-run.
Je garde de la marge pour ne pas exploser.Courir dans les montées uniquement si la pente est < 10 %.
Au-dessus → je marche.
Sans honte.
Sans culpabilité.M’arrêter au moins 2 minutes à chaque ravito.
Pour boire, manger, respirer.
Et pas juste traverser comme un héros inutile.Me parler comme un pote.
“Tu gères.”
“Reste calme.”
“Tu as le temps.”
“Profite.”Découper la course.
Jamais 33 km d’un coup.
Toujours “jusqu’au prochain virage”, “jusqu’à la prochaine montée”, “jusqu’au prochain ravito”.Et oui… penser à filmer un peu.
Parce que j’ai regretté de ne pas avoir vlogué ma dernière course 😅
J’ai même mis mes temps de passage en fond d’écran sur mon téléphone pour ne rien oublier.
Si ça, c’est pas de l’engagement mental…
💡 Le mental, c’est pas être “fort”.
C’est être calme.
C’est savoir ralentir quand il faut.
C’est accepter que la course ne sera pas parfaite.
C’est gérer un problème à la fois.
Ce n’est pas un bras de fer contre ton corps.
C’est une discussion, parfois une négociation.
Et surtout :
c’est accepter que tu vas avoir des moments de doute…
et que c’est totalement normal.
🧩 Si t’es débutant, retiens juste ça :
Le mental ne sert pas à “tenir bon”.
Il sert à éviter d’exploser.
Ce n’est pas un bouclier.
C’est un guide.
Et la meilleure technique mentale reste la plus simple :
👉 fais en sorte que ton futur toi te remercie, pas qu’il te déteste.
En résumé
Avant la course, on rêve.
Pendant la course, on gère.
Et ce qu’on gère, c’est rarement l’allure…
c’est notre tête.
Demain, je vais me tester, me calmer, me parler, marcher quand il le faudra, et essayer de tenir ma stratégie jusqu’au bout.
On verra si j’y arrive 😅
Et toi ?
Tu gères comment le mental en course ?
Matti Lontra


